Tout savoir pour faire une formation rémunérée : Dossier complet

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Sommaire de l'article

Quand on envisage une reconversion professionnelle ou un changement de carrière, il est primordial de se faire former. Le principal frein à la formation professionnelle est le coût et ce n’est pas toujours facile de réunir les moyens de la financer, surtout lorsqu’on est demandeur d’emploi. Heureusement, il y a la solution de la formation rémunérée. Le principe est simple : percevoir une rémunération pendant la formation professionnelle. Pour cela, il faudra remplir un certain nombre de conditions. Formation rémunérée, de quoi s’agit-il ? Comment ça marche ? Quelles sont les conditions d’accès et comment bien préparer son projet ? On vous explique tout ce qu’il y a à savoir dans ce dossier complet.


Qu’est-ce qu’une formation rémunérée ?

Une formation rémunérée est avant tout une formation qualifiante ou diplômante qui peut être suivie à tout âge pour acquérir une qualification donnée ou un diplôme supplémentaire. La spécificité ici réside dans le fait que la formation est rémunérée. Autrement dit, il est possible de bénéficier d’une rémunération tout au long de la formation.

Le financement est rendu possible grâce aux dispositifs mis en place par :

  • des organismes ;
  • les collectivités locales ;
  • les régions ;
  • l’État ;
  • ou encore l’Union européenne (UE).

Les formations rémunérées favorisent ainsi la qualification des adultes et une remise à niveau. Il sera alors possible de se lancer dans l’entrepreneuriat et de créer son propre cabinet-conseil par exemple.

Comme indiqué précédemment, les formations rémunérées sont financées par des dispositifs locaux, régionaux, de l’État, de l’UE et de certains organismes comme Pôle emploi.

Le principe est simple ! Toute personne qui remplit les conditions d’éligibilité a la possibilité de suivre une formation en présentiel et/ou à distance, en fonction de sa disponibilité. Pour suivre la formation, elle bénéficiera alors d’un financement qui va dépendre de son statut (salarié en poste ou demandeur d’emploi).

En tant que demandeur d’emploi, il est possible de percevoir pendant toute la durée de la formation un revenu de remplacement. Avec cette rémunération, vous pourrez alors assurer vos dépenses quotidiennes jusqu’à trouver un emploi. Quant au salarié, il a la possibilité de se former tout en conservant son salaire pendant toute la durée de ladite formation professionnelle.

Plusieurs organismes proposent des formations rémunérées et permettent aux adultes d’accéder, par exemple, à un CAP ou un diplôme de niveau Bac +3. L’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), par exemple, propose plusieurs formations diplômantes, mais également des VAE (Validation des acquis de l’expérience).

Ces organismes proposent plusieurs parcours dont la liste complète peut être récupérée auprès de Pôle emploi. Entre autres, il est possible de se former dans des domaines tels que :

  • le numérique ;
  • la vente et le marketing ;
  • l’éducation ;
  • le commerce ;
  • le soin ;
  • les langues ;
  • le bâtiment.

Qui rémunère la formation ?

Une formation rémunérée peut être financée par des organismes et des collectivités à travers des dispositifs. On peut citer : Pôle emploi, les régions, l’État, les organismes paritaires collecteurs agréés. Le dispositif d’aide va ainsi permettre de prendre en charge les frais pédagogiques. Mais ce n’est pas tout ! Il va également permettre au bénéficiaire de la formation professionnelle d’avoir droit à une rémunération.

Qui peut bénéficier d’une formation rémunérée ?

Tout le monde peut bénéficier, sous certaines conditions, d’une formation rémunérée, quels que soient l’âge et la situation personnelle (demandeur d’emploi, salarié…). Et comme nous avons déjà eu à la souligner, le financement auquel le demandeur de la formation professionnelle rémunérée pourra prétendre va dépendre de son statut au moment de la demande. Ajoutons à cela que les organismes prennent également en compte le projet professionnel du demandeur.

Demandeur d’emploi

Si vous souhaitez entrer dans le monde de l’emploi ou n’avez plus d’emploi, votre inscription à Pôle emploi peut vous permettre de bénéficier d’une formation professionnelle rémunérée. Au cours de celle-ci, vous aurez droit à une rémunération qui est un revenu de remplacement. Comme son nom l’indique, le revenu de remplacement est une aide financière pour permettre au bénéficiaire de la formation d’assurer ses dépenses quotidiennes ; et ce jusqu’à trouver un emploi.

Le montant de la rémunération pendant la formation est variable. Il faudra vous rapprocher d’un conseiller Pôle emploi afin de faire le point sur votre situation financière.

Soulignons que les demandeurs d’emploi peuvent également faire financer leurs formations professionnelles par des organismes locaux et régionaux. 

Salarié en poste

La formation professionnelle est un outil vraiment pratique qui permet aux salariés de se former tout au long de leur parcours. Ils pourront ainsi développer leurs compétences ou en acquérir de nouvelles afin de s’adapter aux évolutions de leurs postes. Cela peut être également une opportunité de se réorienter et d’envisager une reconversion professionnelle.

À ce propos, il faut savoir que toutes les entreprises, quel qu’en soit le statut juridique, la taille ou encore le secteur d’activité, participent au financement de la formation continue. Pour cela, elles versent une contribution annuelle à un organisme collecteur et en échange de celle-ci, les salariés peuvent bénéficier d’un financement pour suivre une formation professionnelle. Le financement ici va dépendre du dispositif de formation choisi par le salarié qui peut être :

  • Le Plan de développement des compétences et le dispositif Pro-A (reconversion ou promotion par alternance) : actions de formation généralement à l’initiative de l’employeur et prises en charge par l’Opérateur de compétences (OPCO) dont dépend l’entreprise.
  • Le Compte personnel de formation (CPF) : compte individuel qui permet de cumuler des droits à la formation professionnelle tout au long de la carrière du salarié. Son financement est assuré par la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
  • Le CPF de transition professionnelle d’un salarié financé par les Commissions paritaires interprofessionnelles régionales (CPIR) encore appelées associations Transitions Pro (ATpro).
  • Les formations dans le cadre d’un reclassement après à un licenciement économique financées par l’OPCO dont dépend l’ancien employeur.
  • La Validation des acquis de l’expérience (VAE) qui peut être prise charge par l’employeur, à condition qu’elle fasse partie du Plan de développement des compétences de l’entreprise. Dans le cas où la procédure de VAE est à l’initiative du salarié, son financement peut être assuré par le CPF.

On parlera alors de formation rémunérée pour le salarié en poste, puisque son salaire sera intégralement maintenu si la formation se fait pendant le temps de travail. Par ailleurs, sa protection sociale est également conservée tout au long de la période.

Voir Aussi  Devenir Agronome : missions, salaire et formation

Plusieurs dispositifs de financement existent et permettent à tout le monde de bénéficier d’une formation rémunérée. Ce financement, qu’il soit partiel ou total, n’est pas toujours facile à obtenir, car tout va dépendre de votre situation. Chaque cas est particulier et l’octroi se fait sur la base d’une étude de la situation professionnelle du bénéficiaire au moment de la demande, de la durée de la formation et du montant demandé.

Voici donc ce qu’il y a à retenir, en fonction de votre situation.

Pour les demandeurs d’emploi

La principale condition à remplir en tant que demandeur d’emploi pour bénéficier d’une formation rémunérée est d’être inscrit à Pôle emploi ; et ce depuis plusieurs mois. Il faudra ensuite définir un Projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) et le faire valider avec un conseiller Pôle emploi. Si ces conditions sont respectées, le financement de la formation rémunérée peut être alors réalisé de deux manières.

Pour commencer, nous avons le financement collectif. Dans ce cas, le financement de la formation rémunérée du demandeur d’emploi est pris en charge par une collectivité. Il peut s’agir de la région, de Pôle emploi, de l’État ou d’une collectivité locale habilitée. Ce dispositif permet alors de bénéficier d’une formation gratuite sans frais de dossier, puisqu’elle est totalement financée.

La deuxième solution est le financement individuel. Comme vous l’aurez certainement compris, il s’agit ici d’un auto-financement qui peut être partiel ou total. Dans ce cas, le demandeur d’emploi peut utiliser des dispositifs spécifiques pour obtenir une aide au financement de la région et de Pôle emploi. Mais contrairement au financement collectif qui est entièrement financé, les frais de dossiers et, éventuellement une partie de la formation, seront à la charge du demandeur.

Nous vous conseillons donc de prendre le temps de bien vous renseigner sur les aides proposées par votre région ainsi que les Organismes paritaires collecteurs agréés par l’État (OPCA) avant de vous lancer.

Pour les salariés en poste

En tant que salarié en poste dans une entreprise, vous pouvez bénéficier d’une formation professionnelle rémunérée. Ce financement vous permet de conserver votre salaire durant toute la période de la formation. En effet, quelles que soient la forme et la durée de votre contrat de travail, vous avez le droit de vous former en tout ou partie pendant le temps de travail.

Cependant, votre statut de salarié au cours de la formation (rémunération, protection sociale, obligations à l’égard de l’emploi, prise en charge des coûts de la formation) va dépendre du cadre juridique dans lequel vous vous trouvez et des financements mobilisés. Pour cela, le salarié en poste a le choix entre plusieurs dispositifs. Il s’agit entre autres : du Plan de développement des compétences, du dispositif Pro-A, des projets de transition professionnelle, le CPF, la VAE, etc.

Quels revenus puis-je obtenir ?

La rémunération d’une formation rémunérée va dépendre d’un certain nombre de paramètres, notamment de la situation du demandeur, de son âge et du nombre d’heures de formation qu’il compte suivre. Nous parlerons donc ici spécifiquement des demandeurs d’emploi, puisque dans le cas des salariés en poste, il est juste question du maintien du salaire et de la protection sociale.

Ainsi, pour un chômeur qui n’a jamais travaillé, la rémunération sera comprise entre 200 euros par mois (16 à 18 ans) et 685 euros par mois (plus de 25 ans). Pour les travailleurs handicapés, la rémunération est valorisée et varie de 685 à 1 932,52 euros par mois. S’il s’agit d’une formation à temps plein qui dure entre 1 et 3 ans, la rémunération est plutôt égale au montant de l’Allocation de retour à l’emploi (ARE).

Enfin, il est possible de bénéficier d’une aide individuelle à la mobilité, si votre lieu de formation est éloigné de votre domicile de plus de 60 km.


Quels sont les types de rémunérations possibles ?

En tant que demandeur d’emploi ou actif en reconversion professionnelle, il est important de subvenir à ses besoins quotidiens et suivre une formation professionnelle ne doit pas être un frein. Ainsi, vous devez prendre le temps de bien étudier les différents types de rémunérations possibles dans le cadre d’une formation rémunérée. À ce propos, gardez en tête que Pôle emploi est votre interlocuteur privilégié. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller pour évaluer vos droits et les différentes possibilités qui s’offrent à vous.

Plusieurs types de rémunérations de formation sont proposés et sont accordés en fonction de votre situation.

L’ARE-F et ARE

Tout demandeur d’emploi peut bénéficier, sous certaines conditions, de l’Allocation d’aide au retour à l’emploi Formation (ARE-F) pour suivre une formation rémunérée. En effet, pour bénéficier de l’ARE-F, le demandeur d’emploi doit suivre soit :

  • Une formation inscrite dans son Projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE). À ce propos, soulignons qu’un salarié licencié durant son congé de transition professionnelle peut poursuivre sa formation, à titre transitoire. Pour cela, il doit être inscrit comme demandeur d’emploi avec PPAE. Ainsi, le demandeur d’emploi qui suit une formation non mentionnée dans son PPAE ne pourra prétendre à l’ARE, sauf si son stage n’excède pas 40 heures. Il a également la possibilité de bénéficier de l’allocation s’il reste disponible pour rechercher un emploi (par exemple : cours du soir, cours par correspondance, etc.).
  • Une action de formation non inscrite dans le PPAE. Dans ce cas, elle doit être financée, en tout ou une partie, par la mobilisation du CPF.

Quant à la durée du versement de l’ARE-F, elle est égale à celle de l’ARE. Cela signifie que le bénéficiaire de la formation rémunérée peut la toucher tant qu’il aura des droits. Si la formation est plus longue, il sera informé que ses droits arrivent à échéance avant la fin de son stage. Il aura ainsi la possibilité sa Rémunération de fin de formation (RFF), versée sous certaines conditions.

Enfin, le montant brut de l’ARE-F est le même que celui de l’ARE. Soulignons cependant qu’il ne doit pas être en dessous de 21,78 euros par jour.

L’ASP-F ou l’ASP

Tout bénéficiaire du Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) peut bénéficier de l’Allocation de sécurisation professionnelle – Formation (ASP-F) ou ASP.

Pour rappel, le CSP est un dispositif d’accompagnement renforcé, sous forme de suivi individualisé qui intervient en cas de licenciement pour motif économique du salarié. Le dispositif prévoit à ce propos l’organisation et le déroulement d’un parcours de retour à l’emploi. L’accompagnement peut concerner également des périodes de formation et de travail en entreprise. Enfin, le CSP peut permettre d’effectuer des périodes de travail en entreprise rémunérées.

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L’ASP-F est donc destiné à aider les salariés licenciés, pour motif économique, et ayant conclu u CSP. Son montant varie en fonction de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise :

  • moins d’un an : le montant de l’ASP est au moins égal au moins de l’ARE que le salarié aurait perçu s’il n’avait conclu un CSP
  • au moins un an : le montant de l’ASP est au moins égal au montant de l’ARE que le salarié aurait perçu s’il n’avait pas conclu un CSP. La spécificité ici réside dans le fait que le montant de l’ASP accordé au bénéficiaire doit également être au moins égal à 75 % de son salaire journaliser de référence.

L’ASP-F ou l’ASP est versée chaque mois au bénéficiaire et pendant toute la durée du CSP, soit 12 mois maximum. Cependant, cette durée ne peut pas dépasser celle à laquelle le salarié aurait pu prétendre s’il avait perçu l’ARE, dans le cas où il a moins d’un an d’ancienneté au moment de son licenciement.

Le versement cesse en cas de reprise d’une activité professionnelle salariée ou non, que ce soit en France ou à l’étranger. Il peut également s’arrêter en cas de non-respect des obligations prévues par le CSP.

L’ATI-F ou l’ATI

L’Allocation des travailleurs indépendants – Formation (ATI-F) ou ATI est une aide généralement accordée aux travailleurs non-salariés (indépendants) qui ont perdu involontairement leur activité. Cette aide concerne en particulier les travailleurs indépendants ci-après :

  • les dirigeants de sociétés ;
  • les mandataires d’assurance ;
  • les exploitants agricoles ;
  • les indépendants non agricoles ;
  • les artistes auteurs.

Pour bénéficier de l’ATI-F, il faut remplir 5 conditions cumulatives :

  • avoir cessé l’activité de son entreprise en raison d’une liquidation ou d’un redressement judiciaire ;
  • avoir exercé une activité non salariée pendant au moins 2 ans ;
  • être à la recherche d’emploi ;
  • avoir perçu, au titre de l’activité cessée, au moins 10 000 euros de revenus pendant au moins l’une des 2 années antérieures à la cessation d’activité.

Le montant de l’ATI-F est individualisé et son calcul se fera sur la base des revenus que vous aurez perçus au titre de l’activité non-salariée sur les 2 années civiles ayant précédé sa cessation. Cependant, le montant perçu par chaque bénéficiaire ne doit pas être en dessous de 19,73 euros par jour, soit 600 euros par mois. Il ne devra pas non plus être supérieur à 26,30 euros par jour, soit 800 euros par mois.

Le versement de l’allocation se fait sur une durée limitée de 182 jours (environ 6 mois) non renouvelables.

L’ASS-F

L’Allocation de solidarité spécifique – Formation (ASS-F) est une aide versée aux demandeurs d’emploi qui ont un projet de formation. Elle est versée par Pôle emploi pour le compte de l’État aux demandeurs d’emploi, sous réserve de remplir les conditions d’attribution. Ici, il sera question :

  • d’être inscrit comme demandeur d’emploi ;
  • d’être effectivement à la recherche d’emploi ;
  • d’avoir travaillé au moins 5 ans (à temps plein ou à temps partiel) durant les 10 années précédant le dernier contrat de travail ;
  • d’avoir épuisé ses droits d’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou à la Rémunération de fin de formation (RFF) ;
  • de justifier de revenus mensuels en dessous du plafond fixé annuellement par décret.

Ajoutons que même s’il n’y a pas de condition d’âge minimal, il n’est pas possible de toucher l’ASS après l’âge légal de départ à la retraite.

L’ASS-F peut être versée pour toute formation de plus de 40 h, mais à condition que le demandeur d’emploi remplisse les conditions d’attribution.

La RFPE

La Rémunération des formations de Pôle emploi (RFPE) est un dispositif qui permet aux demandeurs d’emploi d’être rémunérés pendant tout ou partie de leur formation. La spécificité avec ce type de rémunération réside dans le fait qu’elle ne concerne que les demandeurs d’emploi qui ne bénéficient plus ou pas de l’ARE.

Pour bénéficier de cette aide, il faut donc être inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi et suivre une formation agréée par Pôle emploi. Le monde de la RFPE dépend de plusieurs facteurs à savoir :

  • la situation familiale du demandeur d’emploi, s’il a moins de 26 ans ;
  • les conditions d’activité pour les demandeurs d’emploi travailleurs handicapés ;
  • l’intensité hebdomadaire de la formation.

Le versement se fait chaque fin de mois, à terme échu, et sur une durée de 3 ans maximum. Ainsi, pour vos droits de juillet par exemple, vous percevrez votre allocation mensuelle à la fin du mois d’août.

Les étapes à suivre pour démarrer votre projet

Pour démarrer votre projet de formation professionnelle rémunérée, vous devez commencer par faire le point de vos compétences, de votre expérience et de votre projet professionnel. C’est une étape très importante qui vous aidera à identifier la formation la plus adaptée à votre projet et à vos souhaits. Pour cela, vous pouvez vous rapprocher d’organismes tels que Pôle emploi ou l’AFPA qui proposent des bilans de compétences.

Après avoir identifié la bonne formation, il ne reste alors plus qu’à entamer les démarches pour l’intégrer. Pour vous inscrire, plusieurs options s’offrent à vous, dont le Compte personnel de formation (CPF). Ensuite, il faudra passer par Pôle emploi par exemple pour acquérir le statut de demandeur d’emploi. Avec votre conseiller, il sera question de mettre en place votre Projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) grâce auquel votre formation professionnelle pourra être rémunérée.


Quelles sont les aides à la formation ?

Plusieurs dispositifs permettent de financer une formation professionnelle. En voici quelques-unes.

L’Aide individuelle à la formation (AIF)

L’AIF (Aide individuelle à la formation) est une aide grâce à laquelle votre formation professionnelle peut être prise en charge. Il peut s’agir d’une prise en charge totale du coût de la formation ou un complément à d’autres financements.

Le dispositif s’adresse aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, indemnisés ou non. L’AIF concerne également les personnes en accompagnement Contrat de reclassement professionnel (CRP)/Contrat de transition professionnelle (CTP) ou Contrat de sécurisation professionnelle (CSP).

Elle concerne toutes les formations validées dans le cadre d’un PPAE et qui ne peuvent être financées entièrement ou que partiellement par d’autres financements.

Le Compte personnel de formation (CPF)

Le Compte personnel de formation (CPF) est un dispositif qui accompagne chaque individu tout au long de sa vie professionnelle. Le principe est simple : chaque année, et dès son entrée sur le marché du travail, on cumule sur ce compte des droits de formation. Ceux-ci peuvent être mobilisés tout au long de la vie professionnelle.

Voir Aussi  Devenir Assistant maternelle : missions, salaire et formations

C’est un dispositif de financement public de formation continue qui contribue au maintien de l’employabilité et à la sécurisation du parcours professionnel. Le CPF s’adresse ainsi à tout actif à partir de l’âge de 16 ans. Il est donc possible de mobilier les droits acquis au moment venu pour financer une formation professionnelle. Si les droits ne sont pas suffisants, vous aurez alors la possibilité, sous certaines conditions, de faire financer le reste à charge par Pôle emploi.

Ajoutons à cela qu’il est dans certains cas possibles de percevoir une rémunération et des aides lors d’une formation financée par le CPF.

Découvrez notre article : Comment éviter les arnaques au CPF

Le congé individuel de formation (CIF)

Le Congé individuel de formation (CIF) est un dispositif d’aide à la formation qui permettait à tout salarié de s’absenter de son poste pour suivre une formation professionnelle rémunérée. Il a été remplacé en 2019 par le Projet de transition professionnelle (PTP). On parle encore de CPF de transition.

Pour bénéficier de cette aide, le salarié qui en fait la demande doit justifier d’une activité salariée d’au moins 2 ans consécutifs ou non, dont 1 an dans la même entreprise.

En ce qui concerne sa durée, elle est variable en fonction de la formation suivie par le salarié. Ce dernier bénéficie d’une rémunération qui équivaut à un pourcentage de son salaire moyen de référence, lorsque le PTP est réalisé sur le temps de travail. Le pourcentage est déterminé sur la base des salaires perçus au cours des 12 mois précédant la formation.

Le financement par contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail conclu entre un employeur et son salarié dans le cadre des projets de formation continue. Il peut donc être utilisé par le salarié pour financer sa formation professionnelle. Seules sont concernées ici les formations permettant l’obtention d’une qualification professionnelle reconnue par l’État et/ou la branche professionnelle dans laquelle le bénéficiaire souhaite évoluer.

Le montant de la rémunération varie en fonction de l’âge du bénéficiaire et de son niveau de formation initial.

L’Action de formation conventionnée par Pôle emploi (AFC)

L’Action de formation conventionnée (AFC) est un autre dispositif d’aide qui s’adresse :

  • aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi, indemnisés ou non ;
  • aux jeunes de moins de 26 ans qui sont visés par le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) ;
  • à toutes les personnes bénéficiaires du Contrat de sécurisation professionnelle (CSP).

L’AFC facilite le retour rapide à l’emploi en permettant l’acquisition de compétences qui sont demandées sur le marché du travail. Concrètement, l’AFC est un nombre de places achetées par Pôle emploi dans le cadre des marchés publics et correspond aux besoins de qualification en vue d’une embauche. Ainsi, les bénéficiaires peuvent intégrer des formations certifiantes, qualifiantes et professionnalisantes. Les offres disponibles varient en fonction des besoins de recrutement de chaque région.

Les formations financées par l’AFC peuvent être suivies de manière collective dans les centres agréés ou de manière individuelle dans le cadre d’une VAE par exemple.

L’Action de formation préalable au recrutement (AFPR)

L’Action de formation préalable au recrutement (AFPR) est une aide pour les employeurs au financement d’une formation avant l’embauche. Autrement dit, elle permet à un demandeur d’emploi de se former pour compléter ses compétences afin de répondre à un poste donné avant son embauche. C’est une aide à la formation qui s’adresse aussi bien aux salariés du secteur public qu’à ceux du secteur privé.

Pour bénéficier de l’AFPR, il faut être demandeur d’emploi inscrit à Pôle emploi, indemnisé ou non. Il faut également avoir reçu une proposition de CDD allant de plus de 6 mois jusqu’à moins de 12. Et cette proposition doit nécessiter une formation qui va permettre au demandeur d’emploi d’adapter ses compétences avant de se faire embaucher.

Quels sont les différents organismes qui proposent des formations rémunérées ?

Comme nous avons déjà eu à le souligner, plusieurs organismes proposent des formations rémunérées.

Pôle emploi

Établissement public à caractère administratif créé le 20 décembre 2008, Pôle emploi est un acteur majeur de l’emploi en France. Il s’agit d’un organisme qui a pour missions :

  • d’indemniser les demandeurs d’emploi et de les accompagner vers le retour à l’emploi
  • de guider les entreprises dans leurs recrutements.

En plus d’assurer l’inscription, l’information, l’orientation, le suivi et l’accompagnement des demandeurs d’emploi, Pôle emploi les soutiens également financièrement. L’organisme propose en effet une aide pour préparer les demandeurs d’emploi à travailler dans une vingtaine de secteurs professionnels qui recrutent.

L’AFPA

L’AFPA est l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes. Comme son nom l’indique, l’organisme propose et finance des formations diplômantes qui s’adressent aux demandeurs d’emploi et aux salariés.

C’est un organisme français de formation professionnelle au service des régions, de l’État, des branches professionnelles et des entreprises. À ce titre, les formations professionnelles proposées par l’AFPA sont qualifiantes et sanctionnées par un titre professionnel du ministère du Travail.

Le GRETA

Un GRETA est un Groupement d’établissements publics locaux d’enseignement. Leur rôle est de fédérer les ressources humaines et matérielles pour mettre en place des actions de formation continue pour les adultes. L’organisme qui fait partie du ministère de l’Éducation nationale propose donc des formations rémunérées pour adultes (CAP, BTS, etc.)

Exemples de formations rémunérées possibles

Plusieurs types de formations, courtes ou métiers, peuvent être financées par les organismes d’aide à la formation. Elles concernent plusieurs secteurs et couvrent également plusieurs domaines. On peut citer par exemple :

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Marine
Marine

Passionnée par l'entreprenariat depuis plus de 10 ans, je suis à la tête d'une société française visant à favoriser la communication des entreprises. Également attiré par la finance, je partage mes conseils et expériences au travers mes articles de blog.

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