Le plan d’épargne retraite ou le plan d’assurance vie : lequel faut-il envisager pour préparer sa retraite#.
Le contrat d’assurance vie ainsi que le plan d’épargne retraite permettent de se constituer un revenu complémentaire pour le reste de sa vie. Des placements qui, en définitive, se complètent mieux qu’ils ne se concurrencent l’un l’autre. Pour compenser la diminution de leurs revenus après la retraite, ceux qui épargnent doivent prendre une décision difficile : doivent-ils souscrire un contrat d’assurance à vie ou investir dans un programme d’épargne-retraite ?
Le PER, destiné à remplacer d’ici à 2020 la quasi-totalité des produits d’épargne-retraite personnels et collectifs (souscrits par les entreprises), est en fait beaucoup plus souple que les précédents. Toute personne active peut avoir un compte dans un plan d’épargne retraite. En outre, les personnes inactives, comme les parents et les étudiants qui vivent chez leurs parents, sont également autorisées à adhérer au Per. Il est également possible d’établir un plan d’investissement pour la retraite au nom des mineurs (à condition que les deux parents, ainsi que l’enfant, âgé de moins de 12 ans, soient d’accord).
Le PER : vous pouvez opter pour la sortie en capital, mais il est également possible de souscrire des rentes.
Par ailleurs, il est important de noter que le PER n’est pas un placement à vie, comme les contrats de retraite antérieurs. Si les fameux plans d’épargne retraite (Perp) offraient la possibilité de sortir à la retraite en capital jusqu’à 20 % du solde restant (le cumul du versement avec les plus-values et les intérêts annuels) en revanche, les autres produits de retraite ne pouvaient être liquidés qu’avec des rentes viagères (un montant calculé en fonction de la valeur restante du contrat ainsi que de la durée de vie prévue de l’assuré qui est régulièrement servi jusqu’à son décès).
A l’exclusion du compartiment collectif obligatoire (financé par des cotisations obligatoires et en partie payées par l’employeur) qui ne peut être terminé que par des rentes, le compartiment privé (financé par des cotisations volontaires) ainsi que le compartiment collectif (financé par des primes versées aux employés) du PER peuvent être terminés à la retraite aussi bien en rente qu’en capital. à la fois en capital et en rente.
En outre, bien que les fonds du PER soient généralement bloqués – comme les autres placements à la retraite – jusqu’à l’âge légal de la retraite, soit 62 ans, un déblocage anticipé peut être autorisé pour l’achat de la résidence principale (sauf pour le compartiment collectif obligatoire). En outre, certains PER permettent, une fois encore après l’âge de 62 ans, un déblocage fractionné du capital (en plusieurs versements).
Dans le cas des rachats partiels d’assurance-vie, le souscripteur peut retirer une partie de l’argent sans avoir à liquider son PER, et le reste continuera à produire des plus-values et des intérêts annuels.
Les rachats partiels programmés en assurance-vie
Pour commencer, l’assurance-vie est le premier choix de placement pour préparer la retraite. Cet objectif est l’une des principales motivations de la décision de souscrire. Rien d’étonnant à cela, puisque l’épargnant en assurance-vie peut bénéficier de rachats partiels programmés avant la retraite et bénéficier d’une fiscalité avantageuse. Tant que le contrat d’assurance-vie est en vigueur depuis plus de 8 ans, les bénéfices (intérêts et plus-values) provenant des rachats peuvent être exonérés d’impôt jusqu’à 4 600 euros par année civile pour les personnes qui souscrivent en tant que célibataires, ou 9 200 euros par an si elles sont mariées ou en union civile et déclarent les gains aux autorités fiscales en même temps que leur conjoint ou partenaire d’union civile.
C’est peu connu pourtant, certains contrats d’assurance-vie peuvent fournir une rente garantie à vie. Au moment du retrait du contrat, le montant restant du contrat sera converti en rentes qui seront versées jusqu’au moment du décès. Cerise sur le gâteau, ces prestations sont exonérées d’impôt en vertu du système des rentes viagères en échange de prestations dignes de ce nom (RVTO). Seule une petite partie d’une rente qui dépend de l’âge de la personne qui la perçoit au moment où elle reçoit sa prestation pour la première fois est imposée. Plus la date de perception de la rente est ancienne et plus le montant imposé est faible.
Ainsi, si la rente initiale est perçue avant l’âge de 50 ans, 70 % des sommes sont soumises au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR). Entre 50 et 59 ans, la part imposée sur le revenu tombe à 50 %, puis 40 % entre 60 et 69 ans et seulement 30 % après 70 ans et plus. Par ailleurs, les 17,2 % de prélèvements sociaux ne s’appliquent qu’à la partie fiscalement déductible des rentes.
Per et assurance-vie : des avantages qui se complètent
Vous pouvez constater que les deux types d’assurance, le PER et l’assurance-vie vous permettent de vous constituer un revenu complémentaire pour vous aider à prendre votre retraite. Alors, quel est le meilleur placement pour préparer sa retraite ?
On pourrait se laisser convaincre en répondant qu’il vaut mieux être souscripteur des deux puisque les deux produits financiers ont des avantages différents et complémentaires. Le principal avantage du plan d’épargne retraite est le fait que l’impôt que vous payez est moins élevé à la date d’entrée. Les fonds épargnés dans le PER peuvent être déduits du revenu imposable (et ce, dans la limite d’un certain plafond).
Le plafond des déductions qui est d’environ 30 000 euros par an et peut être reporté pendant une période de trois ans. Cela signifie que si l’épargnant ne l’a pas utilisé, il peut déduire en une seule fois jusqu’à 90 000 (3 fois 3000) euros de son revenu imposable. Le plafond est cumulatif pour les couples pacsés ou mariés (ce qui représente plus de 60 000 euros de déduction fiscale par an). Si le partenaire pacsé ou marié n’utilise pas ou seulement partiellement sa déduction fiscale, l’autre membre du couple peut utiliser ce montant.
D’un autre côté Le plus grand avantage de l’assurance-vie est sa liquidité. Il est possible d’effectuer des versements et des rachats pour le montant que vous souhaitez et au moment où vous le souhaitez. L’assurance-vie vous permet d’assumer, à tout moment, des frais imprévus, comme la réparation d’une chaudière ou d’un toit, ou le rappel d’impôt à payer.
Par essence, en raison de leur remarquable complémentarité , les épargnants peuvent facilement souscrire à l’assurance-vie et à un per. Toutefois, pour bénéficier au maximum des économies d’impôt procurées par ce dernier placement, il est recommandé de payer l’impôt au taux marginal supérieur (30 %, 41 % ou 45 %). Il est également important de garder à l’esprit que le capital du PER ne peut être retiré avant la retraite, sauf dans des circonstances exceptionnelles (acquisition de la résidence principale, ou accidents de la vie).
Avant d’opter pour un contrat d’assurance-vie ou un PER, nous vous conseillons de vous faire assister par un gestionnaire de patrimoine ou de consulter nos revues des meilleurs contrats d’assurance-vie ou de PER.
Bruno Martins