L’Hackathon, le marathon des développeurs en quête d’innovation

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L’Hackathon, le marathon des développeurs en quête d’innovation

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L’Hackathon est un concept récent, qui a une dizaine d’années d’expériences diversifiées aux États-Unis et présent en France depuis cinq ans environ. Il contracte : « hacker », le pirate informatique, et marathon, pour signifier une épreuve de longue haleine.

Le concept adapté aux besoins des grosses entreprises comme des plus petites

Parmi ses adeptes, on relèvera autant Google, Amazon que Facebook, ou de plus petites unités et start-ups, qui espèrent leur décollage, à travers cette épreuve de test. 

Chez les GAFAM, cela peut devenir une forme de recrutement, où les meilleurs « hackathoniens » rejoindront leurs rangs, après avoir fait leurs preuves. Ce point ajouté, il s’agit moins d’un concours individualisé qu’une quête de coproduction de groupe, bâti sur la capacité à s’adapter et à travailler en équipe. Les thématiques peuvent aller de la robotique, aux applications mobiles, au gaming (où l’on peut également bénéficier du meilleur bonus sans dépôt au casino en ligne) ou bien encore de l’Intelligence Artificielle.

Les modalités d’une mise en commun

C’est d’abord un regroupement de compétences, sur une période variable, mais relativement courte, afin que les participants se donnent à fond à un projet collaboratif, afin de déboucher ensemble sur des solutions innovantes. 

Au départ, à ses débuts dans les années 2000, c’était un processus interne permettant de faire progresser les initiatives technologiques propres à une marque. Certaines entreprises ont pris le risque de diffuser des données ouvertes (open data) au public, misant sur le fait que des inventeurs pouvaient se joindre à une démarche dont ils n’étaient pas, dès le départ, parties prenantes. 

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Les brevets au feu ?

L’open data abolit le copyright et les droits de propriété intellectuelle. Mais on peut en déduire que cela concerne des sujets en création qui sont déjà, plus ou moins, du domaine public. De telles formules ne pourraient s’appliquer à des thèmes relevant du quasi-secret d’État-Major de société, qui risqueraient de remettre en cause des investissements ou des perspectives de croissance.

Moins formel, on trouve aussi la variante du « start-up week-end », où on se concentrera sur un concept en pleine évolution, qui s’associe au démarrage d’une petite entreprise innovatrice. 

Les deux démarches, ouverte ou interne, se déroulent dans des conditions opposées : 

  • L’une en interne, durant la semaine de travail
  • L’autre repose, au contraire, sur la participation d’un nombre maximal de profanes ou étrangers au service, rassemblés au cours d’un week-end, généralement. 

Servir de tremplin à une idée

L’origine de l’hackathon se retrouve dans la connotation « rebelle » du hacker, franc-tireur anti-système qui invente des solutions « borderline », qui, plus tard, tendront à devenir plus populaires. C’est un rêveur qui aime partager cette nouvelle richesse des technologies internet. Globalement, c’est d’abord une façon de faire appel à « l’intelligence collective ». 

C’est souvent l’état d’esprit qui règne au démarrage des projets, là où les créateurs s’enthousiasment. 

Quand les grandes entreprises comprennent leur intérêt à terme

Pour ne citer que les hackathons les plus célèbres, commençons par : 

  • Le BNP-Paribas International Hackathon qui invite les start-ups aux talents aiguisés, à proposer leurs astuces innovantes -par exemple en FinTech – afin d’accompagner le développement de la grande banque.
  • La Silicon Valley Hackathons, principalement axée sur le IoT (L’intelligence des Objets), la robotique, la Blockchain, les objets connectés et l’Intelligence Artificielle. 
  • BPI Création Hackathon : il s’agit de faciliter la création entrepreneuriale grâce au rassemblement et à l’analyse de données numériques. 
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Quatre étapes indispensables

  • La séance inaugurale va permettre à l’organisateur d’exposer par le menu sa thématique. Les sponsors et partenaires de l’événement définissent aussi le cadre général des attentes en amont. Les participants doivent connaître précisément les ressources qui sont mises à leur disposition pour inventer. La phase de team-building est ensuite incontournable pour apprendre à travailler ensemble, au sein d’unités de 2 à 4 personnes. 
  • L’épreuve est d’une durée de 24 à 48 heures. L’équipe maîtrise son emploi du temps et y intègre des phases de relâchement pour repartir avec plus d’efficacité encore. 
  • La présentation des résultats : l’équipe mobilisera tous les supports qui lui semblent pertinents : de l’exposé vidéo au PowerPoint, pitchs, etc. face à un jury, comme lors de n’importe quel examen. 
  • Remise des prix : l’entreprise commanditaire a prévu d’offrir des récompenses aux lauréats individuels et collectifs, selon ses critères d’évaluation de l’originalité et de la faisabilité de la proposition. De commun accord avec la société qui a commandité l’événement, l’équipe pourra éventuellement mettre ces résultats en « Open Innovation », afin de susciter le développement de la solution proposée à d’autres esprits ingénieux. De son côté, la compagnie peut proposer aux gagnants d’intégrer un incubateur de talents, en devenant le porteur officiel du projet en question jusqu’à ses étapes ultimes de réalisation, par l’obtention d’un financement et de mesures de soutien, grâce au capital de l’entreprise. 

On se rend donc compte que l’hackathon est d’abord un processus accélérateur de l’innovation, via le recrutement de talents.

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Marine
Marine

Passionnée par l'entreprenariat depuis plus de 10 ans, je suis à la tête d'une société française visant à favoriser la communication des entreprises. Également attiré par la finance, je partage mes conseils et expériences au travers mes articles de blog.

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