Le Livret A, retour sur une période de grâce
Historiquement, le Livret A figure dans le Top 3 des placements préférés des Français. Créé en mai 1818, ce livret était à l’origine distribué exclusivement par la Caisse d’Épargne. Sa distribution s’est peu à peu étendue à d’autres établissements, dont le Crédit Mutuel et la Banque Postale. La loi de modernisation de l’économie stipule néanmoins que la collecte de l’épargne publique ne peut être limitée à trois établissements bancaires seulement, aussi importants fussent-ils. Cette loi entérine ainsi l’ouverture de la distribution du livret A à compter du 1er janvier 2009. Cette décision engendre un véritable raz-de-marée de nouvelles souscriptions, dont toutes les banques opérant en France ont voulu capter au moins une partie.
Ainsi, avant la banalisation de la distribution du livret A, nombre d’établissements bancaires ont lancé une campagne pre-livret A, une opération incitant les particuliers à réserver leur compte sur épargne avant même l’entrée en vigueur de la loi sur la modernisation de l’économie. Les banques rivalisent d’inventivité et d’arguments commerciaux pour attirer les épargnants. A la promesse d’un taux de rémunération promotionnel de 7 % chez ING Direct, LCL répond par un rendement brut temporaire de 8 % sur son Livret A. Ces campagnes ont eu le mérite de sensibiliser bon nombre d’épargnants, pour qui le taux d’intérêt de 4 % du Livret A apparaît inintéressant en temps normal. Ces opérations ont grandement contribué à la consécration du Livret A comme l’un des placements phares en France, avec un encours évalué à 228 milliards d’euros fin 2015.
Quel avenir pour le Livret A ?
Bien que toujours apprécié des ménages français, le Livret A souffre depuis quelques années d’une baisse de popularité, en raison notamment de la régression continue de son taux de rémunération. De 4 % brut au début de l’année 2009, son rendement s’élève seulement à 0,75 % durant le premier semestre 2016. Ce recul permanent s’explique par l’indexation de la rémunération du Livret A avec le taux d’inflation. Or, ce dernier tardant à revenir à son rythme normal – et tend parfois même à suivre une courbe baissière ―, le taux du Livret A ne devrait pas recouvrer son niveau d’avant les crises de 2010 et de 2007.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faudrait enterrer définitivement ce placement dont le caractère défiscalisé et réglementé demeure un indice de fiabilité indéniable. Les chiffres montrent d’ailleurs que même si le placement n’est plus réputé comme la référence de l’épargne au point d’engendrer une vague de pré-Livret A, il n’en reste pas moins bien apprécié par les ménages français.
Le Livret A, un placement appelé à durer
Cette formule reste l’unique outil d’épargne utilisé par une grande partie des Français. Début 2015, pas moins de 75,8 % des ménages sont titulaires d’un Livret A ou d’un Livret Bleu, une proportion qui n’a de cesse de grimper au fil des ans. Preuve en est le succès du Livret A chez lez jeunes de moins de 30 ans, dont 81 % en sont titulaires.
L’attrait de cette épargne n’est pas totalement effacé, comme en témoignent les trois mois successifs de collecte positive entre mars et mai 2016, une première depuis août 2013. Une telle performance, malgré le rendement faible du Livret A et la concurrence d’autres placements plus rémunérateurs comme l’assurance-vie, témoigne de la place accordée par les Français par le livret A parmi leurs placements favoris.
Néanmoins, en attendant un retour de l’inflation synonyme de remontée du taux du Livret A, nombre d’épargnants cherchent des alternatives plus intéressantes financièrement à ce placement séculaire. Boursedescredits.com recense ainsi plus d’une dizaine d’offres d’épargne à destination de tous les Français désireux de faire fructifier leurs économies dans les meilleures conditions.