La bataille de la Marne, souvent qualifiée de tournant décisif du début de la Première Guerre mondiale, a non seulement bouleversé les stratégies militaires en présence mais a également marqué les esprits par son ampleur et ses conséquences. Cette confrontation s’est produite en septembre 1914, impliquant les forces françaises et allemandes dans une lutte acharnée qui a mis fin à la rapide avancée des troupes allemandes à travers la Belgique et la France.
La bataille de la Marne fut une confrontation cruciale en septembre 1914 entre les forces alliées, principalement françaises, et la puissance militaire allemande, entraînant un arrêt de l’avancée allemande et le début d’une longue guerre de tranchées.
Contexte et enjeux de la bataile de la Marne
Le début de la Première Guerre mondiale fut marqué par la mise en œuvre du plan Schlieffen, une stratégie allemande d’invasion rapide de la France en passant par la Belgique. Les Allemands, confiants, espéraient ainsi capturer Paris et obtenir la reddition française en quelques semaines. Cependant, la résistance belge, la mobilisation rapide de l’armée française et l’aide du Corps expéditionnaire britannique mirent à mal cette stratégie. Cette première bataille de la Marne a été conçue pour contrer et finalement annuler l’offensive allemande.
La stratégie et le déroulement de la bataille
L’avance allemande et la contre-offensive alliée
Les forces allemandes, fidèles au plan prévu, progressèrent rapidement en direction de Paris. Le 3 septembre 1914, la menace était si sérieuse que le gouvernement français quitta Paris pour Bordeaux. Confronté à cette précarité, le général Joseph Joffre, commandant en chef des forces françaises, ordonna des contre-attaques orientées vers les flancs de l’armée allemande. Le pivot de cette contre-offensive allait être deux stratégies opérationnelles décisives : la bataille des Deux Morins et la bataille de l’Ourcq.
La bataille des Deux Morins
Les forces allemandes furent prises de flanc à la Marne, notamment au niveau des Deux Morins, les rivières Grand et Petit Morin. Cela leur causa énormément de difficultés et un début de démoralisation des troupes.
La bataille de l’Ourcq
Sur l’Ourcq, le 6e armée, sous les ordres du général Michel-Joseph Maunoury et soutenue par le contingent britannique, a joué un rôle déterminant en attaquant le flanc droit des Allemands, ce qui permit de déstabiliser l’armée ennemie.
- Les troupes ralliées et conduites par des officiers de talent comme Gallieni et Maunoury.
- L’utilisation oportune des taxis parisiens pour transporter rapidement les réservistes sur le champ de bataille.
- La coordination efficace entre les armées alliées, cruciale pour la réussite de la contre-offensive.
L’arrêt et le recul des forces allemandes
Après une série de combats acharnés du 6 au 10 septembre 1914, l’armée allemande, surprise par la résilience et l’offensive alliée, fut contrainte de se retirer. Le Général Helmuth von Moltke, chef d’état-major de l’armée impériale allemande, constatant l’échec de l’offensive et craignant l’encerclement, donna l’ordre de retraite. Ainsi s’acheva la première bataile de la Marne, repoussant temporairement le spectre d’une invasion allemande réussie et permettant aux Alliés de libérer progressivement le territoire français.
Les conséquences de la bataille
La bataille de la Marne eut des implications majeures tant sur le plan militaire que psychologique. Du côté des Alliés, la victoire renforça le moral des troupes et le soutien de la population, tandis que sur le front allemand, elle marqua le début d’une remise en question des hauts commandements.
Militairement
La dynamique de la guerre bascula avec le recul allemand et le commencement d’une impitoyable guerre de tranchées. Les deux camps entamèrent bientôt une longue et sanglante période d’affrontements quasi statiques connue sous le nom de guerre de position.
Psychologiquement
La première bataille de la Marne fut vécue comme un soulagement immense par les Français et leurs alliés, renforçant leur sentiment de légitimité et d’unité nationale. Cela eut un effet galvanisant sur la population civile, désormais résolue à soutenir l’effort de guerre.
Sur le long terme
Cette victoire alliée mit en lumière les lacunes du plan Schlieffen et de la doctrine militaire allemande de l’époque. Elle préfigura également la longueur et la brutalité de la guerre qui allait s’enliser.
La mémoire de la bataille
La célébration de cet affrontement historique transparaît encore aujourd’hui à travers les nombreux monuments et cimetières érigés à la mémoire des soldats tombés au combat. Pour de plus amples informations sur la commémoration des grandes batailles, on pourrait se pencher vers les brochures dédiées au centenaire franco-allemand, qui proposent une multitude de ressources sur la mémoire partagée de la Grande Guerre.
FAQ
Quand a eu lieu la première bataille de la Marne et pourquoi est-elle considérée comme un tournant de la Première Guerre mondiale ?
La première bataille de la Marne s’est déroulée du 6 au 12 septembre 1914. Elle est considérée comme un tournant en raison de son rôle crucial dans l’arrêt de l’avancée allemande vers Paris, empêchant ainsi une victoire rapide de l’Allemagne et conduisant à une guerre prolongée de quatre ans.
Quelle fut la stratégie employée par les Français pour contrer l’avancée allemande lors de la bataille de la Marne ?
Les Français, sous le commandement du général Joseph Joffre, ont lancé une série d’attaques sur les flancs de l’armée allemande, en exploitant particulièrement les faiblesses des flancs exposés de l’armée ennemie. Cette manœuvre, exacerbée par la fatigue des troupes allemandes, a conduit au recul et à la fin de leur offensive.