Les objets de l'Historial de la Grande Guerre de Péronne
L'Historial de la Grande Guerre a sélectionné ces objets dans ses collections.

Casque Stalhelm avec peinture de camouflage. Il remplace le casque à pointe dans l'équipement du soldat allemand à partir de 1915. Chaque armée belligérante a développé des sections de camouflage ayant pour missions principales d'observer, dissimuler et tromper l'ennemi. La section française très ingénieuse et enviée n'a cependant pas eu à adopter ce type de peinture pour les casques de l'armée française.
Casque de type Brodie. Les soldats britanniques quittent la casquette en 1915 pour adopter cette nouvelle protection dont l'efficacité est relative comme en témoigne la perforation. Dans la salle 1916-1918 de l'Historial de la Grande Guerre, la fosse consacrée aux protections est un témoignage émouvant de l'imagination et de l'effort déployés par l'homme pour se protéger.
« Je vous présente mon camarade, comme vous voyez, il ne fait pas usage de la poudre de riz ! » Assiette décorative en faïence de Sarreguemines n° 1 de la série "Le poilu en Alsace et Lorraine 1918. Cette assiette fait partie d'une série commémorant la réintégration de l'Alsace et de la Moselle à la France.
Assiette en faïence de Sarreguemines illustrée d'un dessin humoristique de Benjamin Rabier, dessinateur et caricaturiste animalier, qui s'est rendu célèbre notamment pour le dessin de "La Vache qui rit". L'Historial de la Grande Guerre conserve plusieurs gravures de Rabier, ainsi que des journaux et revues qu'il a illustrés pendant le conflit.
Caméra allemande 35 mm fabriquée sous la marque Herneman, vers 1910. La première génération de caméras utilisait le principe de la photographie. Elles stockent les images monochromes sur un film qu’il faut développer avant de pouvoir l’utiliser dans un projecteur afin de le visionner. Le format 35 mm est le nom d’un type de pellicule perforée de 35 millimètres de longueur. Créé à l’origine pour le cinéma, il a été introduit par la suite en photographie argentique.
Caisse allemande de chirurgien équipée du matériel médical nécessaire à toute intervention chirurgicale (pince, ciseaux, couteaux, gaze, écarteur, rasoir...). En 1914, chaque régiment français dispose d'un médecin chef de grade Médecin-major, de 3 médecins-aides-majors, de 12 infirmiers, de 48 brancardiers, d'un pharmacien aide-major et d'un dentiste auxiliaire. Les effectifs de la Musique du régiment peuvent compléter l'équipe des brancardiers.
Cadre souvenir avec le portrait photographique d'une infirmière et l'insigne de l'Association des Dames françaises, créée en 1879. Avec l'Union des Femmes de France, l'ADF met en place l'organisation d'hôpitaux militaires (environ 1 400 à la fin du conflit), la formation et l'encadrement de 68 000 infirmières, la création de sanatoriums, de cantines, de gares, d'ouvroirs, d'aides aux soldats (colis), d' ouverture d'une agence des prisonniers de guerre (1,5 million de fiches recensées).
Prothèses de nez et d'œil britanniques. La reconstitution des visages des mutilés de la face fait appel au savoir combiné des chirurgiens et des artistes qui tentent de retrouver la couleur de peau exacte des défigurés pour leur rendre un semblant de normalité. Mais quel que soit le travail des médecins, l'horreur d'être vus ainsi fait que beaucoup de blessés de la face préfèrent refuser les prothèses ou vivre en reclus dans des institutions.
Main-pince articulée pour amputé, Louis Lumière, brevetée SGDG. Dès l'après-guerre, les soldats mutilés ont été appareillés afin de faciliter leur réinsertion dans la vie active. Cette main-pince est la création de Louis Lumière, le célèbre inventeur du cinématographe français en 1895.
Violoncelle artisanal fabriqué par François Gervais, violoncelliste à l'orchestre des concerts Lamoureux, soldat au 313e régiment d'infanterie. La caisse de résonance est réalisée à partir d'une caisse d'emballage en sapin, le manche à partir d'une planche. Pour les soldats, la musique était un moyen de s'échapper, psychologiquement, de l'horreur de la guerre et de nombreux instruments ont été fabriqués à partir de matériaux de récupération.
Mandoline artisanale de type napolitain dont la caisse est réalisée à partir d'une boîte métallique, vers 1917 par un soldat français dans le Pas-de-Calais comme l'indique l'inscription figurant au verso.
Trompette de cavalerie française. La Musique de chaque régiment d'infanterie et du génie est composée d'un chef de musique, d'un sous-chef de musique et de 38 musiciens. Les musiciens pouvaient être réquisitionnés par le Service de santé de l'Armée et être affectés à un poste de brancardier.
Deustche Nationalmusik Kaiser Wilhelm G. Harmonica allemand de marque Hohner. Le culte de l'empereur Guillaume II est présent sur de nombreux objets manufacturés pendant la guerre.
Cantine de médecin aide-major de 2ème classe, brassard de la Croix-Rouge et flûte traversière ayant appartenu à Georges Duhamel. Exposés dans la salle 1916-1918 de l'Historial.
Veste en peau de mouton de l'armée française avec manches en drap bleu et boutonnières. Pour lutter contre le froid, les soldats ont dû améliorer leur équipement réglementaire.
Vareuse ("Bluse", modèle 1915) de soldat allemand prisonnier de guerre. Entre 8 et 9 millions de soldats ont été faits prisonniers entre 1914 et 1919 dont 350 000 par la France. Alors que l'article 214 du traité de Versailles stipule le retour rapide des prisonniers dans leur pays, Clémenceau put maintenir les prisonniers allemands en France jusqu'à la ratification du traité de Versailles par le Sénat français le 11 octobre 1919.
Veste de lieutenant-colonel de justice militaire 1915-1918. Un officier de justice militaire peut être commissaire du gouvernement (correspondant à la fonction de procureur dans les juridictions civiles, donc le parquet qui requiert la condamnation) ou dans une moindre mesure, rapporteur (c'est-à-dire celui qui suit les instructions).
Tunique britannique pour enfant de lancier (King Lancers). Les enfants des différents pays belligérants ont pu tout au cours de la guerre bénéficier de panoplies vendues dans les grands magasins ou confectionnées par leur maman. ©Historial de la Grande Guerre-Péronne (Somme).
Massue de tranchée réglementaire britannique. Le corps à corps fait partie des techniques de combats spécifiques à la guerre des tranchées. A côté des massues réglementaires, toutes sortes de massues artisanales ont été créés par les soldats.©
Objet d'artisanat. Briquet rond gravé et décoré sur chaque face. Nombreux marquages : "1914-Italie-Souvenir 1915 Champagne-1916-1917-Belgique 1918" et "Somme-Oise-Aisne, LR-113°ART.LDE Marne". Ce briquet est un remarquable témoignage de l'attachement à un objet que le soldat réalise lui-même et qu'il grave de tous les noms de lieux de combats auxquels il a participé.
Objet d'artisanat de prisonnier. Stobs. 1915. “Heinz Cremer Erinnerung an meine Kriegsgefangenschaft”. Os sculpté et peint par le soldat allemand Stobs pendant sa période de captivité. Pendant leur captivité, afin de tromper l'ennui, les prisonniers s'occupaient à des travaux manuels, tels que la sculpture, la broderie, la peinture... La sculpture sur os semble être plus une spécialité allemande.
Objet d'artisanat de tranchée. Canne en bois sculptée par un soldat français du 26ème Régiment d' Artillerie Lourde. Le pommeau est orné d'une tête de soldat français coiffé du casque Adrian, un serpent est sculpté en haut-relief tout autour du bâton. Au début du siècle, 45 % de la population française est rurale, avec une forte tradition artisanale. On retrouve sur le front une majorité de paysans, qui lors de longs séjours dans les tranchées tentent d'occuper le temps en détournant le matériel trouvé sur place pour se l'approprier.
Nénette et Rintintin. Deux petites poupées en laine porte-bonheur. Ces deux personnages, créés par Francisque Poulbot en 1918, étaient sensés protéger des bombardements aériens pendant la guerre. Ils figurent sur de nombreuses cartes postales en couleur et concrétisent le besoin de superstition à la fin de la guerre.
Objets souvenirs du soldat Maurice Runacher conservés et donnés par sa fille. Sa plaque d'identité, un porte cigarette en bois, une boîte de crème déchiquetée par un éclat de balle, des esquilles d'os conservés dans un papier blanc, un protège-mine, marqué par l'impact d'une balle, qui était conservé dans la petite boîte cartonnée portant l'annotation "Protège-mine qui sauva la vie de Papa pendant la guerre de 1914" et le shrapnel qui a blessé ce soldat, monté en pendentif...
Modèle réduit en bois d'un canon et son caisson à munitions. Les fabricants et commerçants exploitent le thème de la guerre pour offrir aux enfants des loisirs militarisés : les lectures, les jouets font l'objet d'une production commerciale censée s'adapter aux attentes des enfants. Dès Noël 1914, les jouets guerriers représentent 50 % des nouveautés de l'année des grands magasins.
M. Cabaut. Si un obus vient à fuser, jetez la derrière le bouclier...Amorcer sans masque, c'est s'exposer à la mort...Aquarelle représentant deux ouvrières fabriquant des têtes d'obus dans une usine d'armement. Très nombreuses à travailler dans des industries d'armement tout au long de la guerre, les femmes ont été exposées au danger d'émanations toxiques ou d'explosions.
Auguste Lemaire. Souvenir de captivité. A ma femme et mes enfants. Quedlinburg, Havelberg, 1914-1915. Mouchoir en coton brodé. Les camps de soldats tels que ceux de Quedlinburg et Havelberg étaient composés de baraques en bois pour le logement sommaire des prisonniers, d'une cantine et de cuisines. Certains camps possédaient une salle de théâtre, de détente ou encore une bibliothèque.
Plaque émaillée qui se trouvait sur la façade de la maison n°39 de la rue Saint-Fursy à Péronne (Somme). Elle est un symbole fort de la reconstruction, voire de la renaissance des cités détruites. Péronne a été détruite à 85% pendant la Grande Guerre.
Delannoy F. Maubeuge 12.3.70 Friedrichsfeld 3.3.16 RIP 42. Pierre tombale en pierre de F. Delannoy, prisonnier français, mort au camp de Friedrichsfeld (Allemagne). La pierre tombale fut imposée aux allemands après l'armistice, en 1921, pour remplacer les croix de bois. Cette pierre a coûté 50 Marks à l'époque et tous les corps furent rapatriés en France en 1928.
Emile Pinchon. Le poilu. Plâtre original. Ce modèle semble être l'original ayant servi à la réalisation du monument aux morts de La Ferté-sous-Jouarre (Seine et Marne) inauguré le 2 juillet 1922. PINCHON Emile. (1872-1933) Sculpteur, né à Amiens (Somme) le 2 décembre 1872. Ecole française. Il travailla au monument de Saint-Mandé. Il a réalisé les monuments aux morts de Bois-Colombe, de Casablanca et de Noyon, mais également Choisy-le-Roi, Clermont de l'Oise ...