Les Archives départementales de l'Essonne
Les Archives départementales de l'Essonne ont sélectionné ces documents dans leur fonds 14-18. A noter : les Archives départementales de l'Essonne proposent sur leur site un espace de ressources comportant une galerie d'images, un guide des sources et un espace pédagogique.

Carte postale envoyée par la famille de Mortillet à Gustave Courty, demeurant à Chauffour-les-Etrechy (1915). Le ton est véhément à l’égard des allemands et du kaizer : « […] Les boches seront bientôt usés. Cette ignoble vermine semble commencer à manquer de pas mal de choses. […] Plus d’or, plus de saucisses, plus de confiance… ça sent la fin ! ». Et l’auteur d’annoncer la fin de la guerre pour… l’hiver 1915-1916 ! Cote : 1J/163
Soldats de la caserne des artificiers à la poudrerie militaire du Bouchet, à Vert-le-Petit (sans date, peut-être 1914-1915). Carte postale. Cote : 2Fi182/55
Photographie envoyée depuis Valon-en-Sully (Allier), par deux cousins sous les drapeaux, au 139e régiment d’Infanterie, 26e compagnie, 4e section (19 mars 1915). Au recto, ceux-ci précisent qu’ils « font des marches de jours et de nuits, des travaux de campagnes et du tir deux fois par semaine ». Le 139e R.I. combattit dans les Vosges, dans la Somme, en Belgique, à Verdun et dans l’Aisne. Cote : 2Fi197/62
Carte postale satyrique où un petit chien de la Croix-Rouge urine sur le panneau brisé d’un poste frontière allemand à Petit-Croix (territoire de Belfort ?) (1915). Les Archives départementales de l’Essonne possèdent ou disposent de nombreux dessins, caricatures et cartes humoristiques illustrant d’une manière originale ce conflit mondial. Cote : 2Fi97/64.
Crash à l’entraînement d’un élève-aviateur américain sur l’aérodrome militaire de Paray-Vieille-Poste-Orly (1918). Cote : 15Fi/38 – Copie d’une photographie de l’American Expeditionnary Forces.
Dessin de Bernard Naudin représentant le capitaine André Peignot, mort le 25 septembre 1914. Bernard Naudin était peintre, dessinateur et graveur parisien. Engagé en 1914 comme sergent il devint illustrateur de guerre. Cote : 16J/158 – Fonds Poncetton
Publicité-dessin de Bernard Naudin vantant le théâtre aux armées. Le théâtre aux Armées constituait, avec le cinéma aux armées, un des modes de distraction favoris des soldats. Bernard Naudin était peintre, dessinateur et graveur parisien. Engagé en 1914 comme sergent il devint illustrateur de guerre. Cote : 16J/158 – Fonds Poncetton
Journaux de tranchées : « Le Dernier bateau », « Le Rire aux éclats », « Le Poilu » et « L’Horizon ». Les Archives départementales de l’Essonne possèdent plusieurs journaux de tranchées, aux noms évocateurs, souvent humoristiques, réalisés par des soldats sur le front ou en 2e ligne, pour lutter contre l’ennui et traiter d’informations plus sérieuses, mais sans jamais aborder directement les combats. Cote : 16J/198 – Fonds Poncetton
Maquette cartonnée à découper et à monter à destination d’enfants allemands. Celle-ci représente un village français bombardé et envahit par les troupes du Reich, avec le café « L’Estaminet », l’église et l’hôtel de la Poste. Cote : 16J/218 – Fonds Poncetton
Affiche de propagande vantant le rôle économique des enfants dans l’effort de guerre. Collectés, leur petits sous serviront à l’effort final contre l’ennemi, seront utiles pour fondre des canons, permettront de nourrir, vêtir et soigner les soldats et aider les réfugiés de guerre. Cote : 18 Fi/4
Affiche de Hansi pour promouvoir le 3e emprunt de la Défense nationale (novembre 1917). Quatre campagnes de souscription nationale furent ouvertes durant la Première Guerre mondiale afin de récolter des fonds servant à alimenter l’effort de guerre. Cote : 18 Fi/5
Affiche du ministère de l’Instruction Publique promouvant l’emprunt national dit de la Libération (15 octobre 1918). A cette époque, les troupes alliées sont en pleine contre-offensive face aux allemands, l’Etat et l’armée ont une nouvelle fois, besoins de subsides pour continuer l’effort final. Cote : 18Fi/3773
Affiche de propagande, de Saunier, vantant l’effort de guerre des Etats-Unis sous la forme allégorique d’un « sammy » terrassant un soldat allemand tentant de forcer le front occidental. En partie basse, un ensemble de six vignettes pédagogiques présente l’apport de la puissance économique, militaire et financière de la patrie de l’oncle Sam. 1917 ou 1918. Cote : 18 Fi/3774
Inauguration du monument aux morts de Montlhéry (1921). Les années 1920-1921 constituent la grande période d’érection des monuments aux morts en Essonne. Il est rare d’en avoir conservé les programmes d’inauguration ; sans utilité passé l’évènement, ces documents étaient détruits. Particularité à Montlhéry : on inaugura le même jour deux monuments, l’un dans le cimetière, l’autre sur la place du Marché. Pour marquer les esprits, le levé de voile fut exécuté par des mutilés de guerre, en présence du ministre de l’Hygiène et de la Prévoyance Sociale, du conseiller d’arrondissement, du sénateur, de l’association des vétérans de la Grande guerre, du curé, du Conseil municipal, du député et d’un général. Ainsi, toutes les composantes de la société, civile, militaire et religieuse, étaient représentées. Cote : 18 Fi/3775
Fabrication de véhicules blindés sur les chaînes de montage des établissements Decauville à Corbeil-Essonnes. Cette importante entreprise essonnienne se tourna, dès le début de la guerre, vers l’effort de guerre en produisant des véhicules militaires, des voies de chemin de fer ou des obus. Sur cette chaîne on peut voir une quinzaine de véhicules en cour de montage. Cote : 26Fi/25
Femmes employées à la fabrication d’obus dans les établissements Decauville à Corbeil-Essonnes. Face à la pénurie de main d’œuvre masculine, de nombreuses entreprises et industries essonniennes embauchèrent des femmes comme à Corbeil, Juvisy-sur-Orge, Etampes, Massy ou Athis-Mons. Celles-ci étaient sous-payées et travaillaient souvent dans des conditions difficiles. Cote : 26Fi/25
L’hôpital auxiliaire n° 10 de Brétigny-sur-Orge. Situé en arrière du front, le long de la voie de chemin de fer Paris-Orléans-Bordeaux, ce petit hôpital pouvait accueillir entre 50 et 90 blessés de guerre. Il était installé dans les bureaux de l’entreprise de graineterie Clause. Entre 1914 et 1918, l’Essonne accueillit une quarantaine d’hôpitaux militaires. Cote : 57Fi29/119
Bon du percepteur de la commune de Dourdan certifiant le versement d’or à la banque de France par un citoyen de cette commune (29 juillet 1915). Très rapidement après le début de la guerre, l’Etat organisa la collecte des « bas de laine » en or des français pour subvenir à l’effort de guerre. Cote : collection privée
Caricature de Guillaume II, empereur d’Allemagne, qualifié « d’homme bien nez ». La propagande anti-allemande de l’époque favorisa la satyre chez certains citoyens français, comme ici, dans le petit village de Chalo-Saint-Mars. Cote : E dépôt 19/4H9
Citation à l’ordre du régiment d’Alfred Paillard, habitant de la commune d’Itteville. Le 15 juin 1916, ce soldat de 2e classe fut cité à l’ordre de son régiment, le 141e régiment d’Infanterie, pour bravoure sur le champ de bataille. Le maire de cette commune, fier de ses actes, conserva pieusement en mairie un double de cette citation. Cote : E dépôt 54/4H2
Projet de monument aux morts de la commune de Varennes-Jarcy. Les archives communales ont parfois conservé les différents projets de monuments aux morts et de plaques commémoratives rappelant le sacrifice de leurs concitoyens pendant la guerre. Dans celui-ci, la date est singulière puisqu’elle correspond, non pas à celle de la fin du conflit, le 11 novembre 1918, mais à celle de la ratification du traité de Versailles, le 28 juin 1919. Cote : E dépôt 68/1M2
Planche de tickets de rationnement de pain. Pendant la première guerre mondiale, un rationnement des denrées alimentaires et des combustibles fut mis en place. Cet état continua plusieurs mois après le conflit. En décembre 1918, les habitants de Montlhéry avaient droit à une ration journalière de pain de 300 grammes par personne. Cote : E dépôt 70/4H1
Extraits de carnets de dessins de Lucien Duclair, soldat de Soisy-sur-Seine. Ce soldat « Agent de liaison » sur la ligne de front, constitua des croquis de paysages ou de camarades de régiment durant la guerre. Cote : 93J/2-4